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Décès de Luis Felipe Noé dit "Yuyo"

  • Photo du rédacteur:  Le Temps Détruit Tout
    Le Temps Détruit Tout
  • il y a 6 jours
  • 2 min de lecture


Luis Felipe Noé dans Tintarella di Luna
Luis Felipe Noé dans Tintarella di Luna

C'est avec tristesse que nous apprenons par l'intermédiaire de sa Fondation que Luis Felipe Noé, père de Gaspar Noé, connu en Argentine pour ses travaux en peinture, est décédé ce mercredi 9 avril à l'âge de 91 ans.


Luis Felipe Noé avait été, aux côtés de Jorge de la Vega, Romulo Macció et Ernesto Deira, l'un des fondateurs d'un nouveau mouvement de peinture en Argentine : la Nueva Figuraccion. Ses travaux lui permirent, en 1965, d'obtenir la bourse Guggenheim et de s'installer avec sa famille à New York avant de revenir en Argentine pour finalement la fuir sous la menace de la junte militaire.


Quelques années après lui avoir offert sa première caméra, il acceptera le rôle du tueur du film de fin d'études de son fils, Tintarella di Luna... Puis de devenir le "conseiller éthique" de Carne, d'être remercié dans Seul contre tous. Ses tableaux, eux, apparaissent à plusieurs reprises dans Irréversible, Enter the Void ou encore Love.



Tableau de Luis Felipe Noé, "Un instant de bonheur", dans Irréversible
Tableau de Luis Felipe Noé, "Un instant de bonheur", dans Irréversible

Jusqu'à la fin de sa vie, Luis Felipe Noé aura continué ses travaux artistiques : il avait publié en 2024 un livre, Asumir el Caos en la vida y en el arte - le chaos étant la marque de fabrique de l'artiste.


À l'occasion de l'exposition Noé 3D, Gaspar Noé avait aussi rendu à son père, et ses mots rendront mieux compte de l'amour qu'il lui vouait :


« Je me souviens encore quand j’étais enfant, tu nous conseillais, à Paula et moi, de choisir des carrières artistiques, non pas parce qu’elles sont des vocations plus nobles, mais parce qu’elles nous rendraient plus heureux. Tu pensais sûrement qu’en exprimant notre monde intérieur, on serait libres d’une certaine manière. Et tu avais raison… Tu dis toujours que le chaos est l’ordre naturel des choses. Et que dans ce chaos, chacun d’entre nous commence à tracer une ligne dès le premier jour. Toute vie est comme un dessin, un dessin sur lequel on jette des traits, les lignes se relient, les couleurs se connectent, toutes sortes d’audaces sont essayées, des erreurs sont commises, certaines sont effacées, d’autres arrivent et après un certain temps dans ce chaos se créer un grand visuel… Certaines vies deviennent des petits tableaux. D’autres en deviennent de grands. Certaines ont des couleurs, d’autres sont des paysages débordant de couleurs. De ton œuvre, dans laquelle je baigne depuis mon enfance, ce que j’ai toujours préféré, sont tes tableaux les plus grands avec des couleurs fluorescentes. Et de tous tes tableaux, celui que j’ai toujours le plus admiré, c’est ta vie. »



La famille Noé devant l'objectif de Federico Frontini lors du Carnaval de Buenos Aires en 1969
La famille Noé devant l'objectif de Federico Frontini lors du Carnaval de Buenos Aires en 1969

Nos condoléances les plus sincères.


 
 
 

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